Samedi 12 mars 2005

  Méchamment dimanche

Samedi 12 février 2005

Pluie en février, quatorze en juillet – c’est un vieux dicton. On peut donc être sûr d’avoir un sacré quatorze juillet, parce qu’aujourd’hui c’est pluie, pluie et pluie. Et aussi vent.

Par ailleurs, le pape dont on nous dit qu’il est en bonne santé, on nous prend vraiment pour des nouilles, est sorti de l’hosto. Quant au prince Charles, il va se marier avec Amélie Mauresmo vieille. C’est l’actu du moment. Je me demande si ça valait vraiment le coup que je sorte d’hibernation pour ça. Je n’en suis pas certain.

Autres nouvelles: les chats de la maison sont fous et sautent partout et font même tomber des tableaux, style le chat de Gaston dessiné par Franquin, avec la gomme qui rebondit, un chef d’oeuvre… Mon épouse a contracté la maladie de Lym, et moi j’attends les résultats de mon analyse sanguine, sinon ça va. Quoi encore?

Encore

Quand j’y repense, le pape… Dans quelle autre profession on accepterait qu’un individu à ce point sarpé et déglingué de partout exerce encore une activité? Une autre activité que celle d’allongé ou, à la rigueur, assis sur un banc au soleil?

Dans aucune. Même pas homme politique. Pas au point là. Pas à un tel degré de blettitude — même les hommes politiques, passés un certain stade, on les cache. Vous ne m’empêcherez pas de me dire que c’est lamentable et désespérant. Moins pour lui (les betteraves ne se font pas de tracas) que pour les millions de gens qui pleurent et prient pour sa guérison et qu’il se remette (où et de quoi?) et soit en un mot immortel. Pauvre planète.

Mardi 8 mars 2005

Du coup ça m’a fichu un choc de quasi un mois… Je suis peu de chose.

Un mois. Un mois rempli de jours et de nuits pendant lesquels il s’est passé plein de trucs et d’événements et de non-événements, forcément, ici et ailleurs, partout. A y songer c’est même fatiguant. Je suis facilement fatigué en ce moment, parce que c’est comme ça. Bon allez je le dis: y a pas que mon épouse. Moi aussi: je l’ai. Et me voilà donc sous antibiotiques et ça me fatigue. Sous antibiotiques à cause des tiques, non pas des tiques des antibio, mais des tiques-tiques, des bêtes immondes, les pauvres, qui piquent.

Moi les tiques je suis carrément leur dada. Je me fais piquer en moyenne une cinquantaine de fois par saison, par année, du printemps à l’automne, en ce moment ça va, par -20° les tiques sont couillonnés et se terrent, s’enneigent, je ne sais pas. Oui, au fait, qu’est-ce qu’elle deviennent ces saloperies en hiver? Bon, sinon donc je suis un vrai régal pour ces bestioles et en avant que je te pompe. Jusque là c’est juste désagréable. Mais il se trouve que certaines de ces mauvaises, en plus d’être simplement moches et pas sympa, sont infectées. Et transmettent une infection donc qui se traduit par ce qu’on appelle, re-donc, la Maladie de Lym.

Je trouve pas ça terrible comme nom. Sans doute celui du premier reconnu qui a ramassé cette cochonnerie. Or donc je l’ai. La Maladie de Lym. Et ce qui veut dire antibiotiques, c’est la seule solution. Et les antibio, ça fout en l’air. Voilà pourquoi je suis fatigué. Ma vie est passionnante.

Hiver

L’hiver coule. Et gèle. J’adoooore ça. Le seul vrai inconvénient c’est que ça bouffe salement, côté chaudière. En bois. Mais bon, c’est bien quand même.

Je suis même allé faire de la raquette, dimanche, dans la forêt, avec mon fils. De la belle et bonne raquette, en bois et babiche, achetées au Québec, les raquettes, à un artisan de là-bas, via le net. Même pas cher, en plus – moins que les mochetés en plastique que vous trouvez dans les magasins. Eh bien, c’était bien agréable.

Événement (sans déconner)Par ailleurs… par ailleurs donc, et enfin, et surtout:

Aux Éditions Héloïse d’Ormesson sort à la fin de ce mois, un roman intitulé Méchamment dimanche, et c’est un roman que j’aime bien. Que j’aime même beaucoup. Alors voilà.Et en plus c’est un bel objet.
Et en plus c‘est moi qui l’ai écrit.
Je me joins à moi pour lui souhaiter belle route.

Mercredi 9 mars 2005

Vous savez quoi? Il neige.

Aujourd’hui je vais faire un peu de peinture. Pas en bâtiment ni en bricolage, en peinture à l’huile, toile, térébenthine et huile de lin. Ça m’a reprit – ça faisait longtemps que ça me re-chatouillait. Il se peut donc que ce soit reparti…

Et aussi peut-être une balade en raquettes. S’il ne pleut pas. Parce que ça s’est méchamment radoucit.

Sur la scène de l’Actu

Forence Aubenas est toujours détenue par les pirates, Didier Julia dont le spectre fait des claquettes s’est fait gronder par son président de groupe, Gaymard est dans les cartons, les lycéens lycéent dans la rue pour faire comme les grands et trouver une occase de s’envoyer des sms trop délire, et ce mercredi matin le pape, dans le rôle de la figurine météo-chrétienne à la fenêtre du baromètre est toujours vivant.

J’attends le facteur.

A je ne sais pas quand.