Dimanche 12 août 2001

Promenade

Vers 9h. Parti de la maison à 8h15. Le temps de prendre une bonne suée, déjà, en grimpant jusqu’ici.

Romans

La coutume veut qu’on parle d’un livre pour, et dans les deux cas fort naïvement:
 1) le faire vendre; 
2) empêcher qu’il le soit. 
Ainsi que, pour beaucoup de ces messieurs et dames de la critique, gagner sa croûte en faisant le malin — on en vit même accéder par cet artifice au statut de vedette, car la vie est ainsi faite, savoureusement décalée. Bref. Pour répondre à l’une ou l’autre de ces deux intentions sus-citées, il importe de claironner au moment fatidique de la mise au marché du prévenu. Avant serait accorder bien de la confiance à la mémoire des hommes, après les supposer dotés d’intérêt pour la nécrophilie quand ils en ont à peine pour la bi(bli)ophilie, dans les deux cas idiot. Et pourtant. Et pourtant. Souffrons que je m’insurge une fois encore, amis, et dans ce cas précis contre ces tyrannies du calendrier.

Il est des livres dont on a, merde alors, envie de parler plus longtemps que deux mois, et qui plus est de lire bien au-delà de la limite autorisée. Ça tombe sous le sens. En voici, sans attendre, deux exemple: les romans en question sont parus il y a, sinon belle en tous cas pas vilaine lurette, presque un an pour aucuns. Ce qui n’empêche leur qualité, le bonheur dont on peut leur être redevable.

Ces lignes veulent ainsi combattre l’état des choses. Je me sens, ce disant, très David affrontant les Goliath à la page. Et bien tant pis, quand même, ne fut-ce que par plaisir et envie de partage, envie de cadeaux à faire aux inconnus, j’invite donc, en ces lignes forcément partisanes, à la lecture de ces titres qui se trouvent évidement encore au rayon de toutes bonnes librairies, et qui attendent…

Jackpot, de Carl Hiaasen
Denoël, 139 F

Et encore:

Comme des hommes, de Louis Sanders
Rivages/noir

La pensée du jour:

Pas de pensée du jour aujourd’hui.*

Hasta luego

* Non. C’est pas qu’il n’y a pas de pensée du jour aujourd’hui, c’est: la pensée du jour, c’est: Pas de pensée du jour aujourd’hui. Voilà. Comprendas?