Mardi 26 mars 2002

  Mordieu !

Des choses étonnantes, je trouve, au fil de cette campagne électorale que tout le monde s’accorde à trouver terne, et contre laquelle tout ce même monde s’énerve et s’insulte dés que ça s’énerve et s’insulte (si peu).

Image choc au journal France 2: Jean-Pierre Chevènement, en campagne, visite les hôpitaux, et particulièrement les Urgences. On voit notre brave homme, la lippe en avant, déambuler parmi les brancards, adresser un mot, gentil j’imagine, de préoccupation, attentive j’imagine, à un des allongés. On n’a pas la réponse, le candidat s’éloigne. Moi, j’imagine ce pauvre type — pas JPC, le blessé, le malade, l’urgemment admis dans le service. Pour une raison qui ne me regarde pas et que je ne chercherai pas à connaître, ce type et donc admis aux urgence, c’est que ça va mal, c’est qu’il ne va guère penser à autre chose que son triste sort, le pauvre, pour peu qu’il soit tombé dans le cirage, en plus: il se réveille, ou bien il passe, il croit être sauvé, en somme, et crac! qu’est-ce qu’il voit? avec qui il tombe nez à nez? Chevènement.

C’est dur, non?

Il se dit qu’il est mort. Qu’il ne s’en est pas tiré.

Non, mais sans blague: imaginez.

Salon du livre

Je ne suis donc pas allé au Salon, pour les raisons dites (ou pas dites, je ne sais plus, et j’ai la flemme de vérifier, c’est encore un truc  qui m’atteint assez souventement, ça, la flemme de vérifier. Bah.) et j’ai loupé les manifs italiennes. Mais j’ai vu Guillaume Durand à la télé en direct animer son émission dans un vacarme assourdissant et dire quatre ou cinq fois: Quel bordel mais c’est la vie, je vous remercie d’avoir bien voulu participer à cette émission. Pour le reste, je ne sais donc rien. D’ailleurs, je me rends compte de cela et ça m’esbaubit: c’est fou, quand on n’est pas sur place, à quel point on ne sait rien de la chose. A quel point c’est infiniment peu retransmis ou relayé par nos chers médias. Ou alors je regardais ailleurs. Ce qui est fort possible, au fond. C’est le printemps.

J’ai reçu par mail les photos d’un personnage qui se rase la barbe. Je dois le connaître, on a du se croiser, mais ça ne me dit rien, dis-donc. Ça fait bizarre. Parce que là, au fond, et il ne m’en voudra pas, il comprendra, qu’il se rase ou pas, c’est sûrement pour lui l’événement du siècle, je comprends ça, mais de mon côté, bon…. Ou alors ça va me revenir.

J’ai reçu par mail les photos d’une fille plastiquement irréprochable qui enlève ses…

Bon, ça va. 

Furetière

C’est à peine croyable, je sais, mais mes aventures avec les éditions Atlas auxquelles j’ai commis l’erreur un jour de commander (et de payer!) des livres, dont un que je n’ai jamais reçu, cette aventure dont j’ai déjà parlé, eh bien n’est toujours pas terminée . Dîtes-donc! Ça fait deux ans que ça dure!!! — sinon plus. Je prends mon élan et j’y reviens dans le détail plus tard — aujourd’hui, je n’ai pas la tête à ça. Les Éditions Atlas me minent. A l’heure actuelle et sauf changement de dernière minute, je suis niqué de deux mille balles environ et de plus un seul de mes dicos que je leur ai retournés pour remboursement, à leur invitation. Eh bien ça y est, en gros j’ai tout dit. Merci Atlas.

Meubles

Le gars qui m’avait donné la biblio-placard pourri que j’ai transformé en bibliothèque d’entrée m’a amené avant-hier des super-portes de placard art déco. Il faut que je trouve à les utiliser.

Je vais par ailleurs, et par ici surtout, me lancer dans la réalisation d’un ensemble bureautique, on va appeler ça comme ça, pour mon bureau donc, essentiellement composé d’un ratelier métallique de rouleaux de toile, récupéré dans un tissage, et de bois de vieux meubles chinés dans un dépôt pas loin de chez moi, qu’il me faut aller chercher. Ça va péter!  Mon neveu, qui se reconnaîtra et à qui je faisais part de ce dessein, me dit qu’il a eu ce genre de mobilier dans l’agence de pube où il crée, sauf que ce n’était pas de la récup’, mais le principe, si. Je croyais avoir inventé. M’en fiche, cela dit. Mon objet sera terrible. Je gagnerai de la place et je travaillerai dans le confort. En attendant, j’ai commencé le décapage du support métallique en question, utilisant un fond de bocal de produit mange-peinture que mon beau-frère m’a donné, et qui est très efficace. Le produit mange-peinture.( Le beau-frère aussi, mais pas pour le même emploi.) Pour les doigts aussi, c’est efficace. La prochaine fois, je mettrai des gants — de toilette, si par aventure les doigts tombent. N’empêche, ça va être chouette. Je montrerai. Et il n’empêche que parmi les risques encourus à venir, il y a celui de me couper quelque chose à la disqueuse:  parce qu’il va falloir que je tronçonne en longueur l’artefact.

Ça me fait penser que j’ai vu Gladiateur, hier soir. Je ne dirai qu’un mot: Wahou! Ce soir, je devais regarder Vercingétorix, rien que pour rigoler, que j’enregistrais après-midi, et puis mon épouse vient de me crier par-delà les étages et du fond de la cage d’escalier que: … et je ne me rappelais plus que tu enregistrais et j’ai… Bref. C’est la seconde fois que l’enregistrement de ce film foire. La première, c’était moi, j’ai programmé sans le son. Remarquez… Du coup, je regarderai Belles à mourir : ça doit se valoir, l’époque change.

27/3/02

Je n’aurais pas dû. En vérité je n’ai pas tout vu — j’ai dormi trois bons quarts d’heure.

Demain c’est l’anniversaire de mon épouse. Le mien dans un peu plus de sept mois.

Sinon, tout va bien.

28/3/02

ANNIVERSAIRE

Bon anniversaire à mon épouse!!!

Je lui ai pour ma part offert la première soupe aux orties de l’année, ainsi qu’une tranche de magret de canard qu’elle était en train de se faire cuire, et aussi une violette vue ce matin dans le pré et que je dois lui cueillir bientôt. Est-elle gâtée! Non?

AU COURRIER CE MATIN

Un appel de cotisation à la CREA, je commence à en avoir marre, j’ai jamais rien demandé, et tout ça pour « mériter » des points qui permettront un jour de toucher éventuellement un minimum de rien, et c’est obligatoire. L’État est décidément le plus grand maffieux qui soit. Il deviendrait urgent je trouve de résister, de relire Bakounine et Kropotkine, de faire preuve d’imagination et d’intelligence dans la résistance et la défense. Je vais y repenser sérieusement, comme au bon vieux (jeune) temps.

Je sais bien que le temps ne fit rien à l’affaire, il n’empêche que Mordieu que tous ces jeunes pseudo-révoltés d’aujourd’hui sont minables et d’une bêtise confondante, dans leur uniforme de sportifs d’avant ou d’après le stade! Mordieu que dés qu’ils parlent c’est affligeant — écoutez cette poignée de rappeurs révoltés dire leur rebellion aux Victoires de la Musique, par exemple, et vous aurez compris (je ne parle pas de Noir Désir, qui ne sont ni jeunes ni rappeurs ni affligeants ni en uniforme de sportifs en partance pour un match, ni… etc). Mordieu, enfin, que la révolte est devenue désolante.

Le poison c’est la connerie, et la connerie fleurit au ras du sol, tout au ras. Le mal vient de plus profond, la bêtise et l’ignorance sont un fumier haut de gamme.

Mais je m’énerve encore.

Par ailleurs, au courrier ce matin, le catalogue Spécial Créatifs de tout un tas de matériel Mac, que j’ai feuilleté, et que j’en suis malade, bravo, c’est réussi.

Au courrier ce matin (ter) trois exemplaires du Pacte des Loups en japonais. Bel bel bel objet!

Au courrier ce matin un vêtement offert par Lefred-Thouron, mon camarade. Je suppose que c’est en vente. Par contre je ne sais où. Je vais me renseigner. Quant à moi, je m’en vais arborer ce flambeau en forme de t-shirt sans attendre.

Me voilà prêt à affronter une longue séance d’écriture, et d’autres à la suite, ce qui explique le silence probable des jours à venir jusqu’au prochain bavardage…

Hasta luego