Samedi 6 octobre 2001

Ouf. Ce qui n’est pas peu dire…

(C’était notre rubrique « soulagements »)

Accident de Club-Internet

La semaine a été mouvementée — tout est relatif, je sais. Mais quand même. Nous dirons donc: perturbée — la semaine.

C’est arrivé … voyons, que je me souvienne… jeudi. Jeudi, vers 18h. Pour je ne sais quelle raison, probablement urgente, voilà donc que jeudi vers ces heures-là, j’essaie de me connecter à mon courrier électronique, et couic! rien. Plus rien. Plus possible de contacter Monsieur Net. « On » me refuse l’authentification de mon code. Non seulement pour accéder à mon courrier, mais aussi à qui que ce soit et où que ce soit sur le net.

« Merde », me dis-je.

Et ça commence: les affres, les craintes, les supputations, les angoisses. Je suis comme ça. Ne suis sans doute pas le seul, ce qui n’est, sans doute again, pas non plus une excuse. Il faudrait tout connaître et tout savoir, ne pas être dépendant.

Le net et Cie, je ne suis pas totalement ignare, j’arrive à comprendre quand on m’explique, j’ai compris des milliers de fois, déjà, mais l’ennui c’est que trois jours après j’ai oublié, j’ai pensé à autre chose, en un mot ce n’est pas mon souci principal. Sinon quand ça cloche. Là, non seulement C’EST mon souci principal, mais de plus c’est terrible, ça me ronge. Il n’y a pas plus doué que moi pour envisager aussi sec les pires choses et faire les extrapolations les plus fantaisistes. Bref. Ça coince, donc, dans l’authentification. Et ne se solutionne pas au fil de mes manips, jusqu’au soir en tard…

Le lendemain, je m’y (re)mets. Je me (re)mets à quoi? A tapoter ici et là, à me remémorer les trucs et les machins, très énergiquement — nada. Et le temps passe. Je fais sauter des trucs, j’essaie d’en rajouter d’autres. Toujours nada. Je retrouve dans un tiroir un kit d’installation Club-Internet… que je réinstalle, en me disant que, n’est-ce pas, pourquoi pas?

Il ne faut pas faire ça.

Je n’aurais sans doute pas dû. Parce que non seulement ça réinstalle, mais ça me fiche en l’air ce que j’avais avant, qui déconnait, certes, mais c’était là. Ça ne l’est plus. Et mon carnet d’adresses le premier, et mon annuaire de sites idem — ou c’est ailleurs, en cache quelque chose, et il faut que je réinstalle tout ça sur un nouveau carnet. Et aussi les messages prêts à envoyer — pffft! partis, certes, ils le sont, mais où?

Et voilà. Ça dure toute la journée. Je dis bien TOUTE. Je sais, je suis nul. Mais ce n’est pas mon job, non plus, à la fin. Et, je sais aussi, ce n’est toujours pas une excuse. Tout au plus des circonstances atténuantes. En parallèle à ces gymnastiques, TOUTE cette sacrée journée, je tente d’obtenir par téléphone le service clientèle et technique de Club-Internet, de qui je suis donc quand même client depuis toujours. Et qui va me dépanner comme il l’a déjà fait quand j’étais un néophyte facilement démontable — alors que maintenant toujours phyte mais plus néo et carrément indestructible! Et là c’est formidable! Je vous le dis à tous et toutes: la maintenance et le secours chez Monsieur Club, chapeau! Au moins quarante tentatives d’appels, et je dis bien 40, pour tomber sur un répondeur qui me demande à chaque fois un N° de téléphone pour une identification client, et m’annoncer ensuite que les technos sont occupés. Je ne suis pas content. Ça, là, si vous avez besoin dans le genre d’un secours d’urgence…

A quatre heures du mat (je ne plaisante ni n’exagère!) ma nouvelle installation semble refonctionner, mis à part une espèce de lanceur qui vient de je ne sais où dans un coin de ce nouveau kit et déconne, dont je me passais avant, que je mets donc en veilleuse pour le moment.

Je dors mal. Une journée fichue, donc. Une de plus. Déjà que mon bouquin commence (ou recommence) à me donner des angoisses vertigineuses. Je suis évidemment seul au monde avec ce roman à construire et qui me bouffe et qui ricane et qui me pose des questions malignes comme des tumeurs. Mierda. Mais que donc allait-il faire dans cette galère, aussi?

Lendemain matin, réveillé à pas sept heures par les chats!!! Les deux petits, oui, Recto et Verso, qui commencent à être très rigolos, certes, mais qui ne démarrent jamais une journée autrement que par de grandioses exercices de pugilat et de course et de saut en longueur et en hauteur — bientôt à la perche, je sens venir ça! Le tout dans mon lit, donc.

C’était hier

Je me suis levé l’œil vague, c’était hier: j’ai passé la matinée à écrire une belle missive à Monsieur Club-Internet pour qu’il me prenne par la main et révise avec moi ma réinstallation, solutionne cette espèce de connerie de lanceur fou, etc., bref, me vienne en aide.

On va voir. Je vous tiendrai au courant. Je ne les ai pas trop dans mon cœur en ce moment, les Club.

J’ai travaillé au roman toute l’après-midi. Ça venait mal. Y a des jours, vraiment, comme ça.

Du coup…

…ça fait du retard dans le courrier. J’espère que ceux et celles à qui étaient destinés les messages qui ne sont jamais partis ou sont partis je ne sais où liront ceci et comprendront — je ne sais même plus qui, damned.

Renvoyez-moi un mot, que je récupère vos adresses, gens et gentes…

Sinon…

Sinon dans deux ou trois heures je pars pour le FIG, à St-Dié-des-Vosges, où se situe annuellement l’événement. Le FIG est le Festival International de Géographie, une manifestation internationale du livre, moi je vois ça comme ça. Avec des géographes qui la jouent un peu géographes aux écrivains. Je vois ça comme ça aussi. Et puis plein, mais alors plein, de monde.

Si je suis en forme, je vous raconterai. Et l’esprit suffisamment apaisé.

Il y a aussi un Salon gastronomique, en parallèle au littéraire —généralement extra et même formidable. Ça peut me remettre le moral sur pattes.

Champignons

Ça y est: il y a des champignons! Et d’ailleurs je vais m’en préparer une poélée, avant de m’en aller weekenner sous d’autres cieux.

Je sens que les Bocals vont prendre du retard.

Hasta luego