Mardi 14 août 2001

Mardi, certes, mais j’ai bien envie de dire Mercredi 15. A quelques minutes près, c’est ça, on saute la barrière.

Journée de plein soleil. Levé tard (moi, pas le soleil), à 8h et des poussières, je ne sais trop pourquoi, parce que je dormais et que je ne me suis pas réveillé, probablement. Trop tard pour aller faire une balade. Je fais beaucoup de balades, sinon, depuis bientôt deux ans. Avant, non. Avant, nonques de la vie. Avant, je n’en étais pas capable, et je me levais en gros à l’heure à laquelle aujourd’hui je me lève. Comme quoi… Mes balades m’emmènent en forêt, on y fait des rencontres intéressantes. Des cerfs et des chevreuils et des sangliers et des renards et des lièvres et des digitales. Et puis ça aussi, la fontaine du Vallon, sur le chemin qui va à la Croix de Fresse depuis le Refuge du Vallon (si vous passez par là). C’est de la gauloiserie vosgienne. Et c’est pas pire qu’à Bruxelles.

Quoi d’autre?

N’étant donc pas allé me balader, j’ai décapé un peu de ce machin que je décape et que je voudrais transformer en bibliothèque. Il y a du travail de retaboccage, dessus — « retaboccage » est un mot patois d’ici, dont je ne suis pas certain de l’orthographe et qui signifie en gros retaboccage. J’aimerais remplacer certaines parties par des pièces en bouleau. Tout le monde me dit que le bouleau c’est de la merde, dixit, que ce n’est bon à rien, même pas à brûler, etc., des horreurs. Je me demande bien pourquoi. Je vais essayer quand même. Entre cette ossature en sapin, des portes de récupération en chêne et des éléments de façade en bouleau, ça ne devrait pas être mal…

Ensuite, j’ai fendu du bois. Ensuite nous avons mangé dehors. Chaud. Cet après-midi, mon épouse et son fils qui est également le mien sont allés avec une copine et un neveu à Emmaüs. Mon épouse m’a trouvé un vieux dico. Par ailleurs elle n’a pas eu de propos mémorables aujourd’hui. Moi non plus. On n’est pas tous les jours au top. Oui, donc elle m’a trouvé un vieux dico (un Quillet trois volumes de 46) parce que je suis intéressé par les vieux dicos. A ce propos, je me suis rendu compte aujourd’hui même que le Bescherelle et Pons acheté sur iBazard se décollait de la couverture, merci, et — c’est pas tout — que le Dictionnaire françois-latin de Robert Estienne, éditions Slatkine, acheté pas donné sur Chapitre.com était en manque d’une vingtaine de pages, exactement de la page 394 à la page 411, merci les gars! Ai immédiatement adressé un fax de réclamation. Affaire à suivre.

Je suis très intéressé par des vieux dictionnaires. Je cherche le tome 3 du Furetière.

Écriture tout l’après-midi. Fourbu. Ça avance bien en ce moment. C’est étonnant comme cela peut voler ou ramper…

Les chatons de Cosette sont descendus du fauteuil. Je suppose plutôt tombés que descendus, à la vérité. Je les ai retrouvés ce matin par terre avec leur mère, tétant hardi petit. J’ai installé une sorte de literie dans un tacounet —tacounet est un mot patois signifiant panier plat pour mettre par exemple des oignons à faite sécher — et je les ai sous les yeux en permanence ou presque, ce qui forcément me distrait, mais c’est très amusant aussi. En ce moment, si je suis très patoisant et ancien langage, c’est à cause de mon roman, c’est la géographie et l’époque qui veulent ça. L’ancien français est absolument formidable de richesse et de beauté. Et de vie. Ça ne meurt pas, en vérité — ça s’assassine un peu, sans plus.

Vivement l’hiver.

BANDE ANNONCE BANDE ANNONCE BANDE ANNONCE BANDE

Nous pouvons bandannoncer officiellement la parution sur ce site du premier strip de la vie tumultueuse des BOCALS pour lundi prochain!

(Parce qu’avant nous avons des trucs à faire)

23h54: ribouldingue chez les chats!!!!

RUBRIQUE « Petitezannonces »

A vendre quelques albums de BD. Liste à la demande.

Pensée du jour

La jeunesse, c’est très chiant, c’est la source de toutes nos emmerdes.

Mots de la fin pour aujourd’hui:

Demain 15 août, jour ferié, fête de la Vierge si je ne m’abuse, pas de courrier. Ma chère Vierge, en quatre mots comme en cent, vous me faites chier.

 Hasta luego