J’aurais tendance à dire: damned comme le temps passe! Une fois cela exclamé intérieurement, bonne chose faite, je suis bien satisfait de ma journée, qui n’est pas encore terminée, certes, mais pour le moment c’est parfait. Bien écrit, tout l’après-midi, et il est 20h. Je me suis bien sorti je crois de ce passage. C’est étonnant: j’ai souvent raconté à qui veut entendre que je ne suis pas du genre à m’embarquer dans l’écrit sans savoir où je vais. Certes. Je sais en tous cas où je veux aller. Comment, c’est une autre histoire. Pour celle-ci (d’histoire) je dois flotter quand même aux alentours de 600 000 signes, là, en ce moment, et je ne suis pas encore entré dans la partie de l’histoire qui devait en être son début, dans mes premières intentions… Il y a quelques jours, un personnage est apparu, auquel non seulement je n’avais pas songé jusqu’alors, mais qui, j’en ai bien l’impression, va prendre une jolie importance. Un colporteur. Tout cela, je suppose, parce que je lisais un ouvrage sur le jargon, l’argot, le narquois, langages des gueux, mercelots et truands en tous genres du 15eme siècle, et bien que mon histoire à moi se situe au 16eme. En tous cas ça roule bien. Croisons les doigts — ce qui n’est pas la meilleure façon de les tenir pour écrire, j’en conviens.
La journée avait curieusement commencé —réveillé à 6h30 pile par Cosette qui est venue ronronner un coup bref mais néanmoins péremptoire dans mon oreille. Je dis ronronner, c’est inapproprié. Cosette ne ronronne ni ne miaule, mais produit un mélange des deux, une sorte de « brooou » difficilement traduisible avec des lettres, mais qui ressemble absolument au bruit que fait le mandrin de ma perceuse quand je le desserre à la main. C’est étonnant. Je m’interroge de plus en plus sur l’éducation qu’a pu recevoir cette chatte, avant qu’on la recueille. Quelquefois, je l’appelle « Madame Brou ».
Ensuite, je suis descendu à la scierie/carrière de pierres et sable de mon pote Sylvain, en dessous de chez moi. Pour lui dire que j’avais préparé le frêne abattu par la tempête de l’autre fois, et qu’il pouvait venir le chercher, et le scier en planches, avec lesquelles un autre copain menuisier me fera une nouvelle façade pour le meuble que je décape et dont j’ai déjà parlé. C’est très simple. Sylvain se méfie (et je le comprends) des particuliers qui lui amènent des troncs à scier, dans lesquels (les troncs, pas les particuliers ) se nichent des éclats d’obus ou autres saloperies ferrailleuses qui lui niquent ses lames de scie. Je le comprends. J’ai passé une matinée à écorcer nickel et nettoyer mon frêne pour ne pas niquer les lames de Sylvain. Bien. Du coup, je me suis retrouvé dans le camion de Sylvain en train de livrer du sable dans une autre scierie du village voisin où des individus faisaient des travaux de maçonnerie, du béton je crois…
Ensuite, une fois de retour, un peu de travail sur mon cousoir de reliure.
Ensuite faire à manger. Et puis re-ensuite écriture, donc et là, ouf…
Il a fait chaud. Les chats (encore!) ont pour le moment élu domicile à l’autre bout de mon bureau, derrière et sous le photocopieur. Je les entends mener de fameuses parties, et quand je me lève pour aller les surprendre, ils me regardent d’un air de dire: « Nous? ha non, c’est pas nous, nous on fait rien…»
C’est orageux en Corse. Même Belmondo…
BOCALS
Il faudra bientôt que je réalise la 4eme aventure des Bocals. Attention, la seconde la semaine prochaine!
Communiqué
A vous tous, quasiment innombrables, qui ne vous êtes pas manifestés, qui ignorez sans doute mon existence avec autant de conviction que j’ignore la vôtre, je voudrais dire à quel point votre attitude me va droit au cœur, et vous prie d’accepter mes salutations les plus amaigries.
Info
Je n’irai pas à Nancy cette année, au Livre sur la Place. D’abord parce que. Ensuite (et surtout) parce que encore, mais vu sous un autre angle. Trop de travail à éponger ici plutôt que d’aller croiser monsieur le maire (et madame) dans un repas, quelque soir, et leurs regards à chaque fois posés fissa sur moi comme si je sortais de la tombe — pas de la mienne, de la leur. Sérieusement, quand je dis trop de boulot, c’est trop de boulot. Un jour, à Nancy, au Livre sur la Place, j’ai participé à un attentat, côté victimes, au ketchup. Les lanceurs étaient m’a-t-on dit des petits cons nazillons. Je me demande ce qu’il en est advenu, tiens. Mais ça ne me tracasse pas outre mesure. Ils m’ont salopé une veste que j’aimais bien.
Info
Par contre je vais à la Fête de l’Huma. En septembre. Youpi. J’avais promis l’année dernière. Ce sera sans doute ma seule sortie d’ici à la fin de l’année.
Car les années se suivent…
L’année dernière, en cette saison, mon fils était à la maison et sculptait 108 (et même plus) bustes de lapins morts-vivants qui devaient participer à une expo (« l’Enfance de l’Art ») à Nancy, expo qui fut un franc succès, organisée par les Déménageurs, je crois. Si je ne m’abuse (merci docteur) Sinon je rectifie. Mais c’était rudement bien. Cette année, il est en train de travailler sur 130 figurines assez mystérieuses destinées à un autre mystère qui me parait bien mystérieux…
Il serait question de « Stein Girls»…
Ma mère, elle, aurait dit: Mais quel âge que t’as?
Je ne le dirai donc pas. (En plus, ça me parait pas mal, son histoire… Mais 130!!! Cent-trente fois un!!!…
Tremblement de terre
Eh bien non, le changement de logis du site ne s’est pas effectué, hier, comme prévu, pour cause de chargement impossible de GoLive et de diverses autres bricoles. Nous attendons PageMill, nous ne savons pas ce qu’il en sera… Nous verrons. Nous aimerions que ça s’arrange.
A l’heure actuelle…
A l’heure actuelle, Peggy est en Australie
(Cliquez sur le kangoo pour agrandir Peggy)
C’était notre rubrique: A l’heure actuelle.
Prochaines parutions
Prochainement, des parutions.
C’était notre rubrique « Prochaines parutions »
Dernières miettes avant le sommeil
Ce soir, il y avait de la salade de fruits au dessert. pourtant mon fils a dit: « Tiens, je crois que je vais prendre un Folies, moi… » A faire des Stein Girls, on en arrive immanquablement à ce genre d’extrémité, c’est fatal. Nous avons regardé La Bostella (avec deux « l » ou un seul, voilà qu’un doute m’assaille!) de et avec Edouard Bear, sur Canal. Savez-vous que j’aime ça?
Mon épouse est allée au Théâtre du Peuple, à Bussang. Moi non. Mais je suis quand même allé à Bussang, ce matin, livrer du sable avec Sylvain-de-la-carrière-d’en-dessous. Nous n’avons pas vu le même spectacle. Moi, c’était moyen, les acteurs de la scierie « La Jurassienne » pas terribles, la mise en scène un peu fade — la réplique, au premier acte, « Chacun ses outils, hein », que le type en bleu lance quand il ne parvient pas à fixer la ridelle latérale du camion, est pourtant franchement drôle et laisse augurer d’un joli travail sur le texte, et puis non, déception, quant au silence du gro encasquette de baseball, je n’en dirai rien. Elle je ne sais pas, tiens, au fait, nous n’en avons pas parlé, je travaillais encore quand elle est rentrée et ensuite elle s’est occupée de cuire les haricots verts et la saucisse puis nous avons mangé en devisant et après quoi il y a eu La Bostela (j’essaie avec un seul « l » aussi). Je lui demanderai demain.
Hasta luego
Vendredi 24 Aout — Zéro heures et des poussières
Bonjour! Nous ne sommes que poussières de vendredi, mais pourtant déjà.
Buenas dias!