Dimanche 21 octobre 2001

Des jours et des nuits se sont écoulés. Comme le temps passe! s’exclame-t-on régulièrement quand il nous manque.

Nous voilà fin de semaine. Dans moins d’une heure, je dois être chez un ami, à table, invités que nos sommes, mon épouse et moi-même, à faire la frigousse à l’occasion de son passage à l’heure de la retraite. Il fête la chose. Ainsi que son anniversaire. Donc, ce dimanche: bombance.

Qu’ai-je fait ces temps écoulés, donc, pour ne les avoir pas vus passer? Plusieurs choses. D’abord, obsédante préoccupation qui a elle-seule obvie à toute autre attention éventuellement accordée à la périphérie, les « ennuis » avec mon « lanceur » de club-internet. Bagarre mémorable avec les « fichiers essentiels » qui se refusèrent à apparaître comme ils eussent dû le faire au signal du cliquement approprié. By jove! se fût exclamé cent fois Mortimer dans ma situation — alors que moi, c’était plus intériorisé et nettement moins britannique… pas bon pour le myocarde de se « rentrer » de la sorte. Orça, cela ne valait guère la peine d’ainsi se perturber le mental et ses diverses connexions. L’équipe de la hot-line, par le biais des fiches de problèmes techniques« questions-réponses » m’a finalement sorti d’affaire, avec patience et efficacité, merci monsieur Club-internet, et si j’avais été plus attentif à ma barre d’outils je n’aurais pas non plus perdu par deux fois tout ce temps à recopier un carnet d’adresses électroniques une par une, copier-coller, avant de m’apercevoir que la chose pouvait se faire en une fraction de seconde via la fonction importer. Mais tout ceci n’a rien de passionnant. Au résultat, ce jour, mon lanceur fonctionne — ce qui est formidable c’est que je n’en ai pas réellement besoin, c’est un gadget, en somme, et je peux très bien passer direct par Netscape Communicator, vous m’en direz tant! c’est dingue — c’est une question de principe: de savoir que je devais pouvoir faire fonctionner ce truc et que je n’y parvenais pas m’a turlupiné grave. Bien. Mais c’est fini, je ne suis plus turlupiné. En tous cas pas pour ni par ça. Pour autre chose, certes, oui j’y viens dans un instant.

Sinon qu’ai-je fais, donc? Eh bien j’ai écrit, et ma foi plutôt vaillamment, et de façon satisfaisante. Il faut juste que ça continue. Je n’en dirai pas plus, pour ne pas réveiller les démons.

Le Théâtre des Opérations

Mon camarade-éditeur Philippe, il y a peu, avant de s’en aller parler de livres dans une ville germanique à l’occasion d’une foire non moins, m’a donné un tuyau pour la subvention de mise en scène de pièces de théâtre. C’est à la:

Direction de la musique de la danse du théâtre et des spectacles, Bureau des écritures et de la recherche, Aide à la création d’œuvres dramatiques 

que ça se passe et qu’il fallait s’adresser. Joindre un certain Stéphane Caron. Deux numbers de phone. Parfait parfait, et en avant! Le premier numéro, sur répondeur en permanence, la voix du monsieur nous invite à appeler une collaboratrice (je suppose) qui elle ne répond jamais et ne dispose même pas de répondeur. Formidable. Il faut écrire, me suggère-t-on, pour obtenir un dossier à remplir. Ce que je fais. Il y a de cela pratiquement un mois. Pas de réponse. Je suppose donc qu’il faut, pour entrer dans le circuit et bénéficier éventuellement d’une attention, faire partie d’un cercle restreint. Mais je suis facilement acerbe, en certaines occasions. Quoi qu’il en soit, tout ceci me gonfle, par moments, royalement.

J’ai quatre pièces de théâtre dans mes tiroirs (dans un seul, en vérité) qui attendent les beaux jours. Sauf que, à la longue, tout ceci… (voir plus haut).

Dictionnaires

Nous sommes allés hier avec mon ami et néanmoins camarade webmaster Bernard Visse, ainsi qu’Éliane, son amie à lui, et le chien ( qui est une chienne surnommée quelquefois « Grosse Dondon », ce qui bien sûr comme tous les surnoms comporte une part d’exagération ) et moi, sommes allés disais-je à Belfort où se tenait l’immense Foire aux Livres bien connue, qui dure un mois, ou quasiment, et qui est une manifestation absolument formidable de vente de livres d’occasion. Il se trouve aussi que des gens qui écrivent des livres viennent parfois les signer, ce qui n’est pas à mon avis le meilleur endroit pour, les acheteurs de vieux bouquins n’étant pas fatalement intéressés par les dernières sorties d’auteurs plus ou moins connus tombés de nulle part, mais ceci est une autre histoire.

J’allais à Belfort pour prendre livraison d’un Larousse du 19eme siècle en 16 volumes, imaginez ma joie, que l’organisateur de la manifestation m’avait dégotté auprès d’un libraire de Meudon, la libraire Marc Sainte-Marie pour ne pas la nommer. Aux renseignements fournis par ledit, le Larousse se présentait en « bon état intérieur, quelques coiffes usagées ». Parfait. Donc, nous prenons livraison. Les livres remplissent deux gros cartons — lourds, cela va de soi, du poids terrible de la culture. Je regarde ce qu’il en est, à quoi cela ressemble, dans le premier carton. Un des volumes a le dos décollé. Bah. Et nous embarquons… Pour le second carton, j’ai vérifié à la maison… pauvre idiot que je suis. En fait de « quelques coiffes usagées » TOUS LES VOLUMES sont dans un état déplorable, dos décollés, pages déchirées, manquantes, froissées. L’arnaque totale. Merci monsieur Marc Sainte-Marie de Meudon. Évidemment je n’achète pas et demain je retourne là-bas et rends le tout. Une journée foutue. Je suis ravi.

J’y pense: Chapitre.com m’a changé sans problème le « Dictionaire françois-latin » de Robert Estienne (Reprint Slatkine) qui m’avait posé problème pour défaut d’impression. Je ne sais plus si je l’avais signalé. C’est fait.

Et pour clore le sujet dictionnaires, par contre, dans le genre arnaque, merci aussi aux Editions Atlas/ SNL — Le Robert pour leur joli coup avec la vente de deux fois le tome 2 que mon libraire n’a jamais pu échanger contre le tome 3 disparu des stocks de l’éditeur. J’ai décidé de demander le remboursement des deux tomes en ma possession, que je vais leur retourner. Pour acquérir ailleurs, je ne sais où, cette même édition complète en 3 tomes. No sé comment les choses vont évoluer.

Fin des dicos.

Dimanche soir

Passé une journée très agréable chez mon pote, avec enfants et petits-enfants – des gens charmants, si vous voulez le savoir.

On a crevé (« on » c’est une roue de la voiture, vous l’aurez compris. Sinon, faites-vous faire un bilan rapido.)

Mousse de thon extra.

Hasta luego