Vendredi 10 mai 2002

Un certain nombre de choses se sont passées. D’événements se sont produits. Des jours en tumulte. On dira ça comme ça. Par exemple, pas plus tard qu’avant-avant-hier, une des chattes de Cosette a disparu. La plus petite celle qui est née la première, ma maigrichonne et qu’on appelle pourtant La Grande. Plus personne. Un jour, deux jours, et puis hier soir alors qu’on conjecturait ferme sur ce qui avait bien pu la faire disparaître, et tout y passe ou presque, miaou, la revoilà. Toujours maigrichonne bien entendu et sans doute un brin en plus, affamée, mais pas trop, excitée et électrique comme jamais. Bon, voilà une histoire du chat résolue.

Jours en tumulte donc aussi, ceux qui nous agitèrent tous et toutes entre ces deux manifestations électorales. 

mardi 14 mai 2002

Je ne saurais dire ce qui a provoqué l’interruption du bavardage ci-dessus. Je ne m’en souviens plus. Des choses et d’autres. 

jeudi 16 mai 2002

Par contre, l’interruption de mardi fut provoquée par la venue de Monsieur Macintosh. Pas le vrai, non, celui qui m’a vendu la Petite Bête. La Petite Bête est un iBook blanc du plus bel effet extérieur et intérieur. Me le fallait depuis des lustres, c’est sûr. Bon, je l’ai. Je vais pouvoir travailler dans les dunes, en forêt, grimper au sommet des falaises avec mon bureau sur le dos, que sais-je. Dans les trains, où je vais bien rarement et où généralement je m’emmerde, mais alors je m’emmerde! Lire m’endort et m’endort mal car sitôt que je dors (mal) le contrôleur me tape sur l’épaule pour « pardon monsieur contrôle de billet »… ça ne loupe pas. Et sinon quoi faire? regarder le paysage? Écouter ceux qui téléphonent? Alors là, desorendroit, hop, la Petite Bête! et quant à faire, pourquoi pas, dans le genre je bosse dur, regarder un DVD. Wahou! Les DVD, j’avoue, j’étais passé à côté. Moi qui pourtant fut le pionnier du magnétoscope, quasiment, je n’exagère que peu — je me souviens avoir commandé le premier à Paris: on n’en trouvait point dans ma campagne montueuse — he bien les pionniers fatiguent, il faut croire, parce que le DVD, rien du tout, ça me passait par-dessus la testa, j’avais sans doute autre chose à faire. Sûrement. Des histoires à écrire, des infarctus à soigner, des chats perdus à retrouver, des bricolages à bricoler, des livres à lire, des conneries. Oui et bien dîtes-donc! Mon épouse et mon fils m’ont fait cadeau d’un DVD, quand j’acquis (Chan) la Petite Bête mangeuse de cette nourriture-là. M’offrirent donc Moulin Rouge. Spectaculaire, disais-je, ou si je ne le dis point, le pensai-je, spectaculaire et étonnant à quel point une qualité exceptionnelle d’image et de définition peut faire paraître hors cadre une image soit-disant petite, de douze pouces, en fait.

Je suis ravi. J’ai retrouvé une sensation perdue, oubliée en tous cas: celle d’être un petit garçon recevant un beau, un superbe jouet. Sans rire. En plus c’est un outil. C’est la Petite Bête.

Que je vais sans doute emporter à St Malo. Où je me transporte dans deux jours, pour m’imaginer une fois encore en Étonnant Voyageur.

Mais je me suis égaré, là… L’interruption dans ce précédent bavardage! Causée par la venue de monsieur Macintosh… c’était pour mettre en réseau mon iMac et la Petite Bête. Et c’est fait. Nous eûmes des soucis pour le partage en réseau — cela vient d’une super fragmentation de mon disque dur. Quelqu’un sait comment défragmenter sans faire tout exploser?

Hasta luego!