Dimanche 15 décembre 2002

 Le revoilà.

Le revoilà

J’ai beaucoup vissé.

Voilà, c’est dit, c’est avoué, la faute est donc à moitié pardonnée, suppose-je. Sinon bon. Et puis encore faudrait-il que ce soit une faute, ce dont je ne suis pas sûr du tout, en plus. Non mais. Non seulement pas sûr du tout, mais persuadé du contraire.

Or donc c’est ainsi.

J’ai beaucoup vissé, disais-je, et cloué (un peu moins) et limé et boulonné et découpé ferraille et bois, et raboté (bois seulement) et collé, et garni de cuir, et décapé (ferraille et bois again) et verni (ferraille et bois, décidément…)

Pour preuve un morceau du module en cours, c’était en septembre. A ce jour, il est fini, il n’y a plus qu’à le mettre en place.En place dans le bureau qui le recevra, après travaux… Pour preuve… Il y avait ici une cheminée: Il y a maintenant des étagères … 

C’était en août et nous voilà en décembre. En décembre? Voui, le mois de l’enfant Jésus, Nom de Dieu c’est ma foi vrai! Je n’en reviens pas . Enfin si, un peu, mais quand même, je n’en reviens pas.

J’ai beaucoup écrit aussi. J’avance, j’avance, je vois se profiler le bout du tunnel. Un tunnel se profile-t-il? Il vaudrait mieux que non. Il est chaudement recommandé de ne pas se lancer dans un tunnel de profil, ça ne mène jamais bien loin.

Et puis j’ai fait ma choucroute pour l’année.

Bon. Je suis bien content de me remettre à ces bavardages. C’est le premier pas qui compte. Du coup, je vais aller dormir un peu, parce qu’il est 2h30, mine de rien, et que la journée fut longue.

J’en dirai plus demain.

Mais je suis bien content. Lalala, entonna-t-il en marchant vers sa couche.

14/12/02

En vérité, l’heure et la date sont trompeuses. Un jour est passé — hier — sans que je me manifeste. La date précédente est le tout début d’hier en toute fin d’avant-hier. Me suis-je bien fait comprendre? Si tant est que ceci ait la moindre importance. C’est comme ça.

Donc je promets et ne tiens pas.

Continué bricolage, finissage et peaufinage hier matin, et puis écriture hier ensuite. Ça avance. Mais foin des courses de vitesse d’antan. Une page, deux pages, maximum cinq par jour. Un peu plus quand c’est vraiment le miracle. 1 000 000 et quelques centaines de milliers de signes à ce jour. Eh oui. Mais j’aperçois le bout du tunnel (disais-je plus avant) enfin, prévu pour février. Le roman, c’est décidé, sort en mai 2003. S’intitule donc: C’est ainsi que les hommes vivent. Deux ans d’écriture au bas mot. Jamais vécu ça paravant. Jamais « fonctionné » non plus de cette façon sur une histoire — qui m’a vraiment embarqué dans des directions insoupçonnées.

Cette histoire m’attendait au tournant. J’en suis l’élu. Je crois.

Sinon

Sinon? Sinon les chats vont bien. Les chevreuils nés et vironnant dessous chez moi sont toujours là. Pourtant c’est la pleine saison des gros cons.

Ecartages

Mes bricolages matinaux de ces derniers six mois m’ont écarté de mes ballades en forêt quotidiennes. Je ne sais plus à quoi ça ressemble, là-haut. Ça me manque. Je vais remettre ça très bientôt.

News boulot-boulot

J’ai écrit pour la radio, et François Angelier, une dramatique intitulée Saison Poison, qui sera diffusée, me dit-on début 2003, je n’en sais pas plus. Toujours pas payé à ce jour, d’ailleurs.

Les Éditions Verticales doivent en principe rééditer Elle qui ne sait pas dire Je. Toujours pas reçu le contrat prévu il y a un mois au moins, d’ailleurs.

Ces histoires de délais et de machins qui traînent me tuent. Me rongent. M’énervent. je devrais m’y faire, eh bien non, d’ailleurs. Le jour où je serai maître du monde, y en a qui vont pas rigoler.

Projet d’adaptation en BD par Franz de La Piste du Dakota. Projet retardé pour cause de retard. On ne sait pas si l’autre projet d’adaptation en BD de la série Dylan Stark se fera.(In)Considérations

25 millions de personnes me disent qu’il faudrait bien que cette série de romans (Dylan Stark – voir si ça vous chante sur le site Ecrivosges de mon camarade Bernard) soit rééditée. Pas vraiment 25 millions, mais au moins dix — pas dix millions non plus: dix, deux fois cinq, quoi. Parmi ces dix, aucune n’est éditeur.

H.A.N.D.
A propos de BD, le premier tome de H.A.N.D, dessiné par Emmanuel Vegliona (on ne prononce pas le « g », comme dans tagliatelle) est paru, chez Dupuis. Ça s’appelle La peau des ombresCertains qui aiment me l’ont fait savoir, et j’en fus bien heureux. Ceux qui n’aiment pas ne m’ont rien dit — et ils peuvent continuer: ça repose.Le second tome est en cours, et paraîtra premier semestre 2003 je pense. La Jungle de rouille.J’écris bientôt le troisième.

Il faudrait bien que

Il faudrait aussi que j’écrive le number cinq de Vincent, le chien terriblement jaune. Vincent au cirque.

Projet à creuser aussi d’une BD avec mon fils au pinceau. Un truc marrant et top secret.

A midi

A midi j’ai mangé du poulpe. Cuit dans une sauce tomate maison. Pas vilain.

Quand c’était bien

A une époque plus bénie que bénite, je faisais des papiers pour l’Huma. Nité, oui. Faire des papiers, c’est à dire je parlais (enfin j’écrivais) de livres qui m’avaient plu. Histoire de partager mes plaisirs solitaires. Et puis l’Huma pour des raisons riquiquiesques n’a plus passé mes papiers, au moins trois.

En voici donc rien que pour vous, deux:livres livres livres livres livres livres

(si nous avions le temps, le matos, l’énergie, nous ferions défiler ce bandeau façon panneau de pube lumineux à l’aide de quelque logiciel farceur… mais bon)… Par exemple ?

livres livres livres livres livres livres

Choke, par Chuck Palahniuk. 
Éditions Denoël (Denoël & D’ailleurs)

Crépuscule Sanglant de James Carlos Blake
Ed. Rivages thriller

livres livres livres livres livres

PS: Du coup je continuerais bien mes papiers dans un autre canard, moi. Qui c’est qui veut?Samedi

Nom de Dieu, déjà samedi !

Fin de la rubrique Samedi Hiver

Voici l’hiver qui approche à grands pas. Les feuilles ont jauni et sont tombées. La forêt, les samedi et dimanche, jour du saigneur, résonnent de coups de fusils. J’ai déjà dit que c’était la saison des gros cons. Vivement le printemps.

Avant, il va y avoir Noël, le jour de l’An. Je déteste un peu, mais finalement pas tant que les temps d’après les fêtes. Le début de la nouvelle année. Ça, alors là, je gerbe à mort. Depuis toujours. Personne n’imagine à quel point ma vie aura été pénible dans ces moments-là.

Histoire

C’est une histoire qu’un pote m’a raconté:

C’est un type qui retourne chez son toubib après une série d’examens. Le toubib, l’air grave, les résultats des examens à la main, fait asseoir le type et lui dit:

J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est qu’on va donner votre nom à une maladie.

Bon. Si vous la connaissiez, fallait pas lire.

Télévision

Je me lasse vite, en vérité. Je regarde un truc, j’aime bien, et puis crac j’aime plus, aussi vite que je me suis installé dans le j’aime bien — aussi vite que les autres s’installent dans leurs habitudes et leurs systèmes.

Mais jusqu’à présent l’émission de Field sur Paris Première les dimanches j’aime bien. C’est quand même autre chose que Durand. Ou Gisberg. Ou Ruquier. Ou Canal. Canal ou la dégringolade.

Tiens, je vais aller voir Caméra Café, c’est l’heure.

Cosette aussi, qui vient de descendre bruyamment de son fauteuil. (Si vous ne savez même plus qui est Cosette, c’est à désespérer.)

Hasta luego.