Chauve-souris |
11/6/03
C’est à cette heure que la journée est acceptable. La nuit tombe, se glisse. Une chauve-souris est entrée par la fenêtre ouverte et a traversé mon bureau comme une bombe. C’est à dire, plus exactement, comme une chauve-souris. A cette heure-ci ainsi que le matin, avant le grand lever du soleil, la journée est également acceptable. Ensuite, ça cogne. Ça vous plombe les veines. Ça vous glue. Ça vous fait rêver de lait fraise tout droit sorti du frigorateur, de menthe à l’eau, de demi-panaché. Si de J.B. bien tassé, c’est que vous êtes atteint profond. Bon Dieu qu’il fait chaud. Elle est entrée par la fenêtre et s’est engouffrée par la porte, également ouverte, dans le couloir. La chauve-souris. Où est-elle passée? Quelque part dans la maison. Je vais voir. Je reviens. Attendez-moi.
Le retour
Eh bien je ne l’ai pas trouvée. Sais pas ce qu’elle est devenue. Disparute. Évaporée. La chauve-souris s’est envolée.
Je reviens ce
mercredi 18 juin 2003,
jour de l’appel. Petit déjà il y avait toujours un plaisantin pour me demander à un moment de la journée si j’avais pris ma pelle. Ainsi se met-on à trouver la vie plaisante…
Bon, alors bon.
Choses
Des choses se sont passées, que j’eusse dû tenir à jour, ce que je n’ai point fait. Et maintenant je regrette de ne l’avoir pas. Parce que forcément j’en ai oublié. Oubliées. Des choses parmi les choses.
Des choses qui se mettent en place autour du livre et de sa parution. Officiel donc: « C’est ainsi que les hommes vivent » va paraître en septembre. Quelques personnes à ce propos, d’ores et déjà, tremblent. Dont moi. Tensions et tremblements. Trac. Machin, tout ça. Dans l’arène avec les méchants. Voilà la jaquette:
qui est bien belle, je trouve.
La maison de Pipo
Pendant ce temps, Pipo construit. Comme vous pouvez le voir. Ça grimpe. Je ne suis pas allé refaire l’andouille dans la grue. Quelque part ailleurs, le terrassement pour la maison est creusé, prêt. Quand elle sera montée sur le chantier, il faudra la démonter et la transporter là-bas.
6 mai | 6 mai encore | 6 mai toujours |
22 Mai Le 22 mai, il pleuvait. | |
Maquette Sinon, avant de se lancer dans le grand oeuvre, Pipo a fait une maquette de sa maison future. Bien jolie déjà, la maquette. Non? | |
Kik Lui, c’est Kik. C’est le chien de Sylvain et Françoise. De son vrai nom Kiki (pas Françoise, le chien), mais on dit Kik. Des fois, je l’entend aboyer depuis chez moi, quand il court après le tracto-bull de son maître, pour essayer d’en mordre les roues. J’entends aussi le tracto. Je me dis : « Tiens, c’est Kik ».. |
Promenade dominicale
Cela dit, un jour (un dimanche), on est allés se promener. On est montés au Ballon de Servance, droit dans la forêt – et ça grimpe sec! En haut il faisait du vent, ça a séché la sueur, on s’est assis un moment et on a regardé la vallée et on a dit trois ou quatre fois que c’était beau. C’était beau, d’ailleurs. J’ai pris une photo. Ensuite on est redescendus. Je suppose qu’après notre départ, c’est resté beau à voir. Y a pas de raison.
Jeff
J’ai un neveu qui s’appelle Jeff. En fait, il s’appelle Jean-François mais on l’appelle Jeff, c’est son nom d’artiste. Parce que mon neveu (Jeff) est un saltimbanque. Il fait le pitre sur des scènes de théâtre, il écrit des sqouetchs pour lui et pour d’autres, des scénarii. Ce genre de truc. Des choses comme ça:
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Edito avant qu’il ne soit trop tard…
Jeudi de l’Ascension…
( Certes mais de quoi ???? )
C’est à l’heure où les coqs trouvent intelligent de réveiller tout le monde
(y compris les chômeurs) que tel le Depardieu moyen sur le tournage d’Astérix III, je retrouve enfin mon Clavier…
Insomnie, quand tu nous tiens…
Étant actuellement très occupé à préparer le « meilleur du pire » de mes petites horreurs pour le Festival d’Avignon 2003 , je dois dire qu’à l’image du corps professoral qui défila cette semaine dans les rues de Paris à grand renfort de slogans revendicateurs et de K-Ways Go Sport ( vous savez, ceux dont la fermeture-éclair reste coincée à mi-parcours au premier aller-retour), je dois dire, disais-je, qu’à l’instar de ces pervers chargés de l’éducation (oh my god, laquelle ?) de nos petites têtes blondes, mon inspiration quant à cet édito est à deux doigts (ça fait mal) de se mettre en grève …
A cette différence près qu’aucune nostalgie post-soixante-huitarde aux relents patchoulisés ne me pousse à vomir ma rancœur à qui veut l’entendre dans un mégaphone rouillé..
Sans éprouver non plus le besoin de me rassasier, au départ de cette excursion banderolisée, de l’incontournable et traditionnel repas de base du syndicaliste (de base également) à savoir : la sacro-sainte merguez estampillée « Made in La Gerbe » marchandée, négociations obligent, 3 euros 27 à un vendeur à la sauvette…(Rime, poésie…)
Il est d’ailleurs amusant de noter que c’est au moment précis où pointe subrepticement à l’horizon le képi de l’employé municipal chargé de vérifier patentes et autres autorisations fantômes nécessaires à la pratique de ce commerce de rue que le terme de « vendeur à la sauvette » prend tout son sens…
Il est alors assez hallucinant de voir ces commerçants « free-lance » descendre le boulevard au pas de course en moins de temps qu’il n’en faut à la merguez sus-nommée (non ce n’est pas vulgaire) pour remonter un oesophage…
Tout ça pour vous dire que l’affligeante conjoncture sociale actuelle, loin de m’inciter à battre en retraite, me laisserait plutôt penser que depuis la mort du Général de Gaulle, en France, c’est le bordel qui est Général…
Plus abattu qu’un certain J.F.K (qui n’apprécia que moyennement en son temps la lamentable capacité des décapotables américaines à arrêter le plomb), je me suis donc attardé, histoire de penser à autre chose, sur le menu cathodique que me proposait cette semaine la petite lucarne magique, la fée télévision…
Grand bien m’en…merde !!!!
Au hasard de mes zappings nocturnes, rapidement sevré du voyeurisme malsain (C’est mon choix..) des reportages sur le tournage de la dernière pub Crunch en Algérie alternant avec des infos à deux balles (Kennedy le retour ) sur le prix de la robe de Nicole Kidmann en exhib sur la croisette… Je décidai en total accord avec ma conscience de boycotter de ce billet d’humeur hebdomadaire :
1) Le chocolat…2) Le Festival de Cannes !!!
Ah !!!! Cannes et sa Fête du cinéma…
Attendue comme le messie par le touriste moyen, le caméscope à la main et Bobonne au pied…
Morceaux choisis :
« J’te préviens, Jeannine… Si on loupe la montée des Marches, je t’efface ta cassette des Feux de l’Amour !!! Et baisse un peu ta robe, tu perds ton temps… Ils sont tous pédés les acteurs… Surtout les mecs …
Oh la vache !!!!! Y’a Béatrice DALLE.. » (Et non pas l’inverse…)
Sans plagier Pascale CLARK, animatrice arlésienne sur une chaîne cryptée qui fit sa réputation grâce au porno (la chaîne, pas Pascale CLARK), permettez moi un petit commentaire « En aparté »…
Tel un guerrier africain en proie à l’expectative, soudain, un doute Massaï :
Pour monter les marches, il faudrait, parait-il, une tenue décente…
Mais ces marches, pour les descendre, faut il être bien monté ???
Sans compter qu’avec les sommes astronomiques (et là, je ne parle pas des siestes) que génère le dit « Festival », que ne s’empressent ses organisateurs d’installer un escalator ???
Escalator qui permettrait au passage à toutes ces « starlettes de supermarché », ascendant mannequin des Galeries La Faillite, de se retrouver un peu dans leur élément… Pensons un peu à elles, que diable…. Fin de la parenthèse…
Loin de moi également l’envie de déblatérer sur l’incontournable et très médiatisé « Nice People », programme qui lui, s’apparente surtout à un Festival de Connes…
Et de me prendre soudain à rêver que cette affligeante démonstration de télé-poubelle quotidienne version fils à papa, disparaisse fils à… fissa !!!!
Notez que son audience, (en chute libre à la vitesse d’un Concorde survolant Garches les Gonesses) devrait rapidement valoir à son producteur de se faire appeler « Arthur » par ses supérieurs hiérarchiques bataves…
Par dépit, je me rabattrai donc sur le concours de l’Eurovision 2003, gigantesque Karaoké interplanétaire qui permit il y a des lustres (et pas forcément à Versailles) à l’ineffable Marie Myriam d’obtenir son statut d’intermittente…
L’eurovision… d’horreur !!!
Joute vocale indéboulonnable du petit écran, commentée pour la première fois cette année en live et de concert, ( En un seul mot… Au pluriel, c’est : deux cons servent… On aura tout essayé…), par l’excellent Laurent Ruquier et sa « chenchuelle potiche » Isabelle Mergault …
Devinette : Lolo et Zaza sont dans un bateau… Que dis-je : une galère….
Seul point positif de cette grande messe de la variétoche multilingue :
Si nos deux pantins surmédiatisés de France 2 n’atteignirent que rarement des sommets de perspicacité, ils eurent au moins le mérite (merci mille fois) de nous absoudre du retour de Marc Olivier FOGIEL en deuxième année….
MOF pour les intimes … Dont on se prend parfois à regretter qu’il ne se prénomme pas Bernard Olivier …
Et ce pour la simple raison que ce changement de patronyme qui pourrait certes paraître incongru ( toujours en un mot ) doterait au passage le néo-roquet aboyeur du PAF d’initiales bien plus en rapport avec le sentiment que peut nous inspirer sa pseudo insolence cathodique hebdomadaire : B.O.F…)
Voilà, pour parodier Françoise Sagan en proie à ses doutes existentiels :
Point, à la ligne…
Amis de l’humour corrosif, ne soyez pas trop déçus… Je reviendrai bientôt….
Tel Rocco SIFFREDI prenant trois pas d’élan avant de chevaucher une soubrette faussement ingénue dans « Arrête de sucer ton pouce, j’ai mieux plus bas », ce n’est que reculer pour mieux sauter…
Les bonnes âmes s’offusqueront certainement de me voir terminer cet édito sur Rocco l’étalon…
A ma décharge (chacun son tour), si le nom d’un hardeur français m’était revenu à l’esprit, j’aurais à coup sûr fait plus fin…
A très plus…
Odieusement vôtre…
JEFF
Voilà. C’est Jeff. Il cherche à se faire des zamis à la téloche. S’il passe dans votre ville, allez-y. Donnez-lui le bonjour.
Family
J’ai un autre neveu qui s’appelle Jean-Luc. On l’appelle Jean-Luc, lui. C’est son nom d’artiste aussi. Il fait dans le dessin, le graphisme, les voyages. Un jour je vous montrerai.
Et puis j’ai un fils qui s’appelle Dylan. Encore un artiss. Quelle famille! Des fois, on travaille ensemble. Des fois pas. Si vous voulez voir ce qu’il fait, c’est là:
http://dylan.pelot.free.fr/
A part ça
A part ça, quoi dire? je ne pense en fait qu’à ce livre et à son devenir, et toutes ces sortes de choses. C’est faux. Je pense aussi à d’autres trucs. Le prochain, par exemple. Qui se met en place. Qui menace. Ça risque d’être quelque chose de pas très soft. De pas très politico-correct. Ça risque. Mais c’est comme ça.
Lectures
J’ai quand même l’esprit à la dérive. Un peu. Qu’est-ce que j’ai lu de bon? Carbone modifié, aux éditions Bragelonne. De Richard Morgan. Petit chef-d’œuvre dans le genre. Le genre SF. Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu quelque chose de si bon. Bel et bon. (Personnellement l’héroïc fantasy et ses dérivés me fait copieusement ch…aque fois la même chose). Là, c’est grand. Et c’est pas de l’HF.
Bon.
Au fait: très bon éditeur, Bragelonne. Très très bon. Et si vous en doutez, allez donc voir là:
http://www.konnar.com
et puis là:
http://www.konnar.com/index2.htm
et vous m’en direz des nouvelles. Ha ha ha.
Ainsi que La maison des feuilles (que j’ai lu aussi). De Mark Z.Danielewski, chez Denoël. Paru l’année dernière, certes, mais vous devriez vous précipiter quand même, vous autres qui aimez l’étrange. A priori je me méfie des tournicoteries typographiques extravagantes, mais là…
En ce moment je lis un docu sur la Guerre de Palestine. C’est autre chose…
Rubriques
Nous allons inaugurer deux rubriques, tiens: J’aurais dû et J’aurais pas dû. C’est pas que ça serve à grand-chose mais ça fait une conclusion…
J’aurais pas dû
Aller voir Matrix, le deux, à Épinal, aux Imaginales (manifestation par ailleurs fort sympathique).
J’aurais dû
Aller boire un coup avec Bernard Blanc qui venait d’arriver, plutôt qu’aller voir Matrix, à Épinal, aux Imaginales (manifestation par ailleurs fort sympathique).
Hasta luego
PS: Il y avait bien longtemps que je n’avais pas rigolé autant, d’ailleurs, au repas final des Imaginales.
PS bis: Dis-donc, Daniel Conrad, tu penses au théâtre?