Mardi 21 août 2001

Voici venir le temps de grandes perturbations…

J’ai des millions de choses à faire.

En premier lieu, j’écris un livre, n’oublions pas, tout le reste est en annexdotique… La priorité, évidemment, c’est l’écriture de ce roman. C’est même une priorité depuis des mois, pour ne pas dire des années. A dire comme cela peut sans doute paraître excessif, et pourtant. Et pourtant, c’est bel et bien le cas. Étonnant comme un sujet (appelons cela un sujet) peut s’installer en vous et vous investir et vous hanter et vous posséder — et devenir une sorte d’hôte parasite, en quelque sorte, et faire partie de votre existence jusqu’à la ronger totalement et en être un beau matin le noyau principal. Écrire, qu’est-ce que vous imaginez, n’est pas seulement écrire — c’est tout le reste, avant, pendant et à côté, simultanément. Écrire c’est regarder, ça se fait non pas avec un clavier ni un crayon ou une plume, ça ne fait avec les yeux, au-delà ou sous les paupières. Fondamentalement. C’est très fatiguant pour la vue. Alors, qu’en plus de ça j’aie des millions de choses à faire est accessoire, forcément, en filigrane, ou comme un fond de paysage dans la brume de septembre. Écrire, eh bien voilà: c’est être en septembre jusqu’au mot « fin ». Après quoi, comme chacun sait, c’est l’hiver. Et c’est sans doute pour cela que j’aime bien l’hiver, et qu’en hiver je n’ai hâte que de printemps revenu… Sinon Je crois que j’ai trop parlé de ce roman et de mon intention de l’écrire, depuis des années. Je crois que je n’aurais pas dû. Ce n’est pas la meilleure des choses à faire, ce n’est pas très clean vis à vis de l’histoire, toutes ces petites indiscrétions, ces racontars, ces mouchardages. Désolé. Je ne le ferai plus.

Pourquoi les grandes perturbations? Parce que c’est un risque à courir: demain, en principe et sauf tremblement de terre, le site change de logis. Cela veut dire qu’il quitte le home de l’indispensable Bernard VISSE pour s’installer sous mon toit et à mon clavier. C’est donc votre serviteur en personne et en baskets qui se chargera désormais de charger. Ça se pourrait que ça craigne un peu, mais nous ferons tout pour que non. Et donc, sauf incidents indépendants de notre volonté…

Enfin, bref.

Décapant

C’est ce truc-là que je décape. Si tout va comme je veux, ça peut finir en belle chose…

La presse a dit

C’était pas la presse écrite mais la presse télévisuelle, en l’occurrence la téloche:

« Dans l’affaire Santoni, la police privilégie pour la thèse du règlement de compte. » (sic)

( LCI )

A un moment sans doute ils se sont demandés si ce n’était pas une catastrophe naturelle.

Docteur Bricolo

Je suis en train de me fabriquer un cousoir. Je vous le montrerai.

Ensuite il va falloir que je me fabrique une presse à relier. Un comique à Fontenoy-la-Joûte a essayé de me vendre une presse dite Méredieu, à laquelle il manquait des pièces et en plus toute piquée des vers. Si vous allez un jour à Fontenoy-la-Joûte, méfiez-vous des comiques, ça grouille. Par contre il y a aussi des bouquinistes d’une honnêteté étonnante, je dirais même sidérante, et en plus rudement sympas (et Billle chien aussi) à n’y pas croire, et un relieur sympa, et un fabriquant de papier… Fontenoy-la-Joûte est un village du livre. Mais il y a aussi des comiques à la pelle. Es la vida, dirait Jean-Jo.

Adios!