Samedi 22 décembre 2001

Je n’en reviens pas

Je n’en reviens tout simplement pas: je m’aperçois que le dernier Bavardages remonte au début du mois. Qui m’a piqué ce mois? Qui est coupable? Et que fait la police, je me demande en mille? Si je me retourne, ce qui n’est pas prudent à priori, je m’aperçois que je ne sais pas ce que j’ai fait de ce quasi trou de mémoire. J’ai écrit, voilà tout. Avec des hauts et des bas. Des jours avec et des jours sans. En ce moment ce serait plutôt avec. Je touche du bois. Poc.

J’ai d’ailleurs cessé d’en toucher depuis un temps, du bois. Depuis cette matinée atroce narrée dans le précédent Bavardages…

Au résultat, ça donne ça, au fait, tous ces malheurs de pouce:

Aujourd’hui elle est quasiment remplie. Le moment où on range les livres dans une bibliothèque est un moment très agréable.

Les aventures de mon pouce

Eh bien il va, en gros. Le gros pouce. Il y a eu une suite, avec marteau. Toujours le même pouce. La loi des séries. Le malheur des pouces. En plantant des petits clous, des semences, pour conforter le collage d’une esquille dans un plateau de petit bureau que mon épouse a ramené d’Emmaüs (d’aucuns disent « les Emmaüs »). Paf. Deux fois de suite au moins. Il y a des jours, je vous assure, les pouces, on devrait se contenter de se les tourner. Mais aujourd’hui ça roule.

Projets

J’ai déjà parlé ici de mon pote Sylvain d’en-dessous de chez moi (qui a une scierie et une carrière de pierres, gravier, etc.). Mon pote Sylvain a récupéré dans le hangar d’un tissage démoli des artefacts intéressants. Notamment des râteliers pour rouleaux de tissu, en métal, montés sur roulettes. ha ha ha! Il m’en a filé deux. Avec un, je vais me bricoler un élément/bureau, pour mon bureau précisément, qui va remplacer celui sur lequel je travaille actuellement qui est, icelui, un double des années cinquante et qui me prend beaucoup de place. Du coup, je supprimerai aussi le plan de travail qui court tout le long de la fenêtre, sur lequel au reste je ne travaille guère, et qui, l’idem, me bouffe de la place. Bien. Je vais donc me bricoler un… je ne sais pas quoi, un… « truc », qui rassemblera toute ma machinerie, sera accessible sur deux faces, et qui pourra se déplacer ici et là dans la pièce, par exemple suivre le soleil par la fenêtre, ces choses-là. Un autre camarade mien, genre des menuisier, famille des ébéniste, à qui je parlais de mon projet et qui avait remarqué les râteliers en leur état présent, m’a regardé longuement avec des yeux ronds. Il attend, de pied ferme sur ses yeux déjà ronds, de voir ça.

Dés que j’ai de nouvelles piles dans mon appareil, je photographie la chose actuellement.

Ça y est!

J’aurais pu photographier la neige, aussi! Parce que ça y est. Vers quatre heures ce matin, me voilà réveillé par un bruit de char d’assaut sous ma fenêtre, et comme j’étais en train de rêver pas gai j’ai eu un moment de déséquilibre. Mais non: un chasse-neige! D’habitude, ils se contentent de venir à la porte du jardin et de faire un demi tour difficultueux sur le chemin. Là, hop, la trace faite jusque sous mon nez, à la porte du garage. Je ne sais pas quel est ce nouveau conducteur d’engin communal, mais je vais savoir, pour le remercier.

Je me suis quand même tapé une heure et demi de pelletage pour dégager les escaliers extérieurs, les petits sentiers autour de la maison, etc. Et le chemin du facteur aussi.

Il est 11h30 et il neige encore.

Nous avions envisagé d’aller à Épinal faire ces courses dites de Noël, je ne sais pas si nous allons oser.

Ça y est! (bis)

 Noël, je veux dire. Nous y voilà donc. Et ensuite le Nouvel An, les vœux, les huîtres, les chocolats, les crises de foie, les joyeusetés civilisées, les ceci et les cela, les machins, pfff… Dans pas longtemps, nos boites à mail vont être submergées de messages divers prétendus originaux accompagnés de fichiers joints de quelques milliards de Ko qui prennent quatre plombes à se charger, tout ça pour une connerie que vous n’auriez même pas regardée dans un journal. Bon. D’ailleurs, ça a commencé. Moi, tant pis, tout ce qui m’arrive en mailist pas même cachée et dépasse 100 ko vire corbeille direct (si je ne suis pas prévenu par un texte d’accompagnement). Sinon c’est trop.

Ensuite. Ha oui: les courses de Noël. Pour dans pas longtemps, en ce qui me concerne, donc…

Horreur de ça. J’ai presque envie de dire que je suis malade, tiens. D’un coup. Mal au ventre. Bobo la tête. Je veux pas aller à l’école. Mais ça ne marchera pas.

La solution pour y échapper c’est quand même d’avoir beaucoup d’argent. Beaucoup beaucoup. Là au moins vous choisissez les échoppes et boutiquiers et surtout ce qu’ils vendent. Vous ne vous rabattez pas sur n’importe quoi en désespoir d’acheteur. Pr exemple sur ces magasins d’abattage pleins de lumières criardes et de musique au sirop, d’érable pour le moins, qui vomissent un monceau de produits dits d’amusement, gadgets et autres inutilités colorées, d’une laideur à faire peur. Je suis entré dans un de ces machins il y a peu, j’ai tenu 8 minutes, j’en suis sorti avec le tournis, abattu par ce mauvais goût déferlant et la mine réjouie et heureuse des clients (clientes surtout, mamans et zenfants). Une autre planète.

Ou bien c’est moi?

Je vais donc en principes me taper ça, ou l’équivalent, ou pas loin, cet après-midi. A moins qu’il neige encore… ou que j’aie très mal au ventre. Mais mal au ventre à mon âge on appelle direct le SAMU. A moins qu’ils soient en grève… Sont pas en grève, les Samuistes?

Les dieux soient avec moi.

(Sauf que les dieux, c’est comme le SAMU quand on voudrait qu’ils soient en grève… C’est comme la police, gna gna gnan, quand on a besoin d’eux… dit le vieux con de service accoudé au comptoir de ma médiocrité fatiguée… }

On n’arrête pas le progrès

Il y a une nouvelle chaîne téloche, les gars! dans le bouquet! Match T.V.! Ils ont interviewé et passé en boucle la baronne Machine de Rothschild pour son bouquin sur le savoir-être con dans les formes. Je suis certain que c’est une des raisons de ma baisse de moral de ces derniers temps: j’en ai regardé cinq minutes (l’ennui, c’est que j’ai vu la pauvre femme raconter ses vulgarité poudrées sur un tas d’autres chaînes, impossible d’y échapper)

Je pose sérieusement la question: comment peut-on? Je veux dire: écouter cette empaffée privilégiée plus de dix minutes sans ressentir un malaise sournois? je veux dire acheter son objet? je veux dire y croire? je veux dire… je ne sais plus, les bras m’en tombent. Une autre planète? Non, la nôtre. L’Afghanistan, l’Argentine, l’Afrique, Toulouse, la Baronne, secouez-moi tout ça… Quand je serai grand, des fois je me tirerai une balle avec savoir vivre.

Gilbert Bécaud

est mort. Suis-je véritablement un monstre? Parce que franchement je m’en fous. Et des hommages en cascades aussi. Et des éloges stéréotypés aussi. Un homme est mort, c’est triste c’est un drame, comme à chaque fois, je déteste la mort, à commencer par celle des musaraignes dans mon pré. Le chanteur à qui on rend hommage dans tous les azimuts, en l’occurrence, je n’aimais pas plus que ça. Même plutôt moins. Je ne sais pas qui était l’homme Bécaud. J’ai vu un bout d’émission dans laquelle Chancel faisait allusion à son état de santé et à sa prudence éventuelle de fumeur face à la maladie rongearde — en réponse/provoc/spectacle le bonhomme sort une cigarette de sa poche et l’allume en affirmant que c’est comme tous les défis, il faut les relever. je ne sais pas si c’est l’homme ou le chanteur qui signe ça, mais c’est une belle, une grande, une éclatante connerie que je ne salue pas. On se met des défis où on peut.

Bref il est mort, le Gilbert. Tous ses amis pleuraient.

Chasse neige

J’entends le chasse neige qui revient. Cornegidouille, ça ne s’arrête donc pas.

AVIS DE RECHERCHES

A tous les bouquinistes ou vendeurs occasionnels de livres et livres anciens et surtout dictionnaires, à tous les particuliers aussi, je cherche:

Nicot (Jean), Thresor de la langue françoise tant ancienne que moderne, Éditions A. et J. Picard et Cie, Paris, 1960. Fac-similé du texte de 1621.

Féraud (J.F.) Dictionaire critique de la langue française. éd 1787. fac-similé par le GEHLF aux Presses de l’École Normale Supérieure.

Suplément au dictionaire critrique, éditeur idem

Hatzfeld & Darmesteter – Dictionnaire général de la langue française du commencement du 17eme siècle jusqu’à nos jours, Delagrave 1932 ou réimp1964

Richelet Pierre –  Dictionaire français contenant généralement…, éd . 1693 et Slatkine 1970

(Il n’y a pas de fautes d’ortographe dans les intitulés)

Faire offres, please y por favor ( par e-mail, c’est mieux… et même que là j’accepte les photos de lus de 100ko…)

Post scriptum

Je suppose que « Bon Noël! » s’impose? On va dire ça, allez. Avec les petites étoiles, les bougies, les rennes et tout le trama la.

(Y a des Noël, on préférerait que ce soit la St-Jean, des fois. C’est comme ça. Ou alors Noël, mais il y a longtemps…)

Hasta luego